Comment je me suis remise au sport (malgré mon emploi du temps de ministre)

Je ne suis pas une grande sportive, pas du tout même : étant ado, la seule évocation du mot « sport » me fatiguait, c’est dire.

Pourtant, il y a une activité qui m’a toujours plu et que j’ai commencé à pratiquer il y a près de 20 ans : c’est le fitness. A l’époque, on disait l’aérobic (ou la gym parfois). Mes premiers cours, je les ai suivis avec mon double de fac, mon binôme, mon hilarante copine d’université et tous les mardis midi, nous partions armés de nos 4 sacs (2 sacs de cours + 2 sacs de sport) suivre une heure d’aérobic à la halle des sports de l’université. Le mardi étant une journée très chargée pour nous - gastriquement parlant aussi puisqu’on allait manger au Quick le midi, histoire d’être sûres d’avoir quelque chose à éliminer, des fois que - je peux te dire que nous musclions bien souvent en même temps nos zygomatiques : j’ai souvenir de séances passées pliées en deux… de rire.

Mais le temps est venu un jour de quitter la fac et de se décider à bosser : j’ai commencé alors à davantage pratiquer l’apérobic que l’aérobic (et pris les kilos qui vont avec).

Et puis il y a un peu plus de 10 ans, nouvelle lubie : avec une collègue, on se motive et on décide de s’inscrire à la salle de sport du coin. On paie plein tarif (à l’époque, je n’étais pas chargée de famille) et deux fois par semaine, on quitte le boulot à toutes blindes et on file en Twingo au cours de step et de FAC (Fessier Abdos Cuisses, ça s’appelait déjà comme ça à l’époque). La lubie dure un an, où nous y allons une voire deux fois par semaine, avec du mal mais on s’accroche.


Avec la naissance des loulous, commence une longue traversée du désert sportif. Mais l’idée de reprendre le sport ne me quittera jamais vraiment : je sais qu’un jour, quand les loulous seront plus indépendants, je reviendrais. I’ll be back moi aussi, Arnold !


Et c’est finalement arrivé : en juillet dernier. J’ai même réussi à remotiver ma collègue. Néanmoins, il m’a fallu sacrément gamberger pour adapter notre organisation familiale et un pu…. d’élan pour que je me décide à passer la porte du club. Ce qui a achevé de me décider d’ailleurs, c’est un tarif découverte annuel imbattable.


Manque plus que "Call on me" en fond musical...
Aujourd’hui, si j’en parle sur le blog, c’est pour apporter mon témoignage et prouver que même si on est une cumularde avec :
  • Un job à temps plein (39h pour ce qui me concerne)
  • Les horaires décalés de Papa est occupé
  • Un foyer à gérer avec les courses à faire, l’administratif, le ménage, la lessive et son pote le repassage et la cuisine
  • La sortie d’école des enfants les soirs où Papa est occupé bosse
On peut reprendre le sport. Oui, j’insiste lourdement :  

on peut reprendre le sport

J’admets avoir la chance de travailler à quelques kilomètres de chez moi, ça aide vachement. Pour le reste, ce qu’il faut, c’est de la volonté ou plutôt l’envie mais aussi de l’organisation pour dégager du temps et un peu de lâcher prise (tu vas comprendre).

L’envie (ou la volonté, comme tu préfères, je ne suis pas contrariante) est le point de départ de toute la démarche : si tu ne ressens pas de plaisir ne serait-ce qu’à l’idée d’aller faire du sport, si la perspective d’aller faire une demi-heure de vélo ou de tapis ou de rejoindre un cours co ne te mets pas en joie, clairement, ce n’est pas la peine de commencer. A un moment ou à un autre, tu vas te trouver une excuse à la con et tu vas foirer ta reprise. 

Si tu as l’envie bien présente, reste maintenant à étudier la faisabilité du projet et c’est un aspect à ne pas négliger car c’est ce qui va conditionner ta reprise sur le long terme. Il faut d’abord trouver LA salle de sport : celle qui va te proposer l’équipement et les cours qui te plaisent, avec ou sans coach (à toi de voir, en fonction de ton expérience), à un prix envisageable pour ton budget, dans une salle où tu te sens bien, à l’aise, sans complexes, mais surtout située à proximité. J’insiste : une salle de sport trop éloignée est un facteur d’abandon (c'est un peu parce que nous avions la flemme d'aller à la salle il y a 10 ans que nous avons arrêté). La mienne se trouve sur le chemin entre mon boulot et la maison, ce qui fait que je n’ai a priori pas d’excuse pour ne pas y aller.

Maintenant, il faut pouvoir dégager du temps et donc étudier quels cours ou quel entraînement tu peux suivre par rapport à tes disponibilités. Là, tu t’amuses en général. Tu perds tes illusions parfois aussi et tu renonces à ton projet ou tu le reportes dans le temps, faute de pouvoir dégager du temps.

Par contre, si tu compiles l’envie, la proximité et le temps, là, ton projet est à mon avis plutôt bien parti pour aboutir. Enfin, moi, j’en étais là quelques temps avant de sauter le pas et d’aller faire un essai dans la salle en question. 

On ne va pas regarder la télé débout ce soir
Mais il me restait une chose à gérer et pas des moindres : la culpabilité parentale. C’est pourquoi je te parlais du lâcher prise tout à l’heure. Sachant qu’on touche à la psychologie, il ne faut pas négliger cet aspect. Voilà ce que je veux dire : tu peux avoir tous les feux au vert pour ta reprise du sport, le temps, l’argent, la salle et l’envie… et tout faire capoter par ces simples mots : mais pourquoi aller me faire suer à faire du sport, alors que je pourrais les passer avec mes enfants, peinards, à profiter d’eux ?

Et voilà comment un projet sportif prend l’eau. Je ne vais pas faire ma wonder woman, j’y ai pensé aussi, c’est d’ailleurs pour ça que j’en parle. Seulement ça ne m’a pas empêchée d’aller plus loin dans mon projet car je me suis demandée une chose : à l’heure à laquelle je suis censée me rendre à la salle de sport, qu’est-ce que je fais quand je n’y vais pas ? Et voilà la réponse qui a tuée toute ma culpabilité : je fais la cuisine. Par conséquent, je ne passe pas non plus du temps avec les loulous (en général sur leurs consoles à ce moment-là).

Alors, je me suis lancée, par ailleurs convaincue que les loulous méritaient bien une maman dans le coup, capable de piquer un sprint sans mettre 4 heures à s'en remettre et, de surcroît, avec le cuissot galbé. Je tiens mon rythme depuis, en fonction bien entendu de mes impératifs de maman qui va chercher ses loulous à l’école quand on ne peut pas s’organiser autrement et qui seront toujours prioritaires sur tout le reste. Je fréquente donc la salle entre 1 et 3 fois par semaine, certaines semaines pas du tout, et toujours le soir, après le boulot (rarement le samedi matin mais c’est déjà arrivé, le cours étant top).

Papa est occupé gère donc la boutique et tous ses plaisirs (la sortie d’école, la douche des loulous et la bouffe) certains soirs désormais… pendant que moi je me fais suer. Et j’ai l’impression que mon corps se réveille tout doucement, devient plus souple, plus endurant aussi : j’ai même perdu 2 tailles de vêtements, je ne sais pas comment d’ailleurs (parce que je continue quand même l’apérobic en parallèle, hein, faut pas déconner non plus, et que ça bouffe une maman qui fait du sport).

En termes de budget pour mon équipement, c’est un facteur important aussi, je me suis achetée une paire de baskets et deux tenues complètes (un t-shirt + un legging), en soldes chez les 3 Suisses ou à prix rikiki chez Décath’. Je n’ai pas grévé le budget, l’ensemble a dû coûter dans les 50 € en tout, répartis en plusieurs achats. Il faut dire que j’ai la chance de fréquenter une salle de sport où la simplicité est de mise (même si nous comptons deux blogueuses VIP parmi les adhérentes mais bon).

Voici donc mon expérience, que je suis heureuse de partager ici car si par bonheur, elle pouvait aider quelqu'un à se décider, je serais vraiment très contente. 

Alors, la reprise du sport, c’est fait ou c’est pour bientôt ?



Commentaires

  1. Je pense que quand jaurai mon nouveau taf et Que je serai chez l'amoureux un vendredi sur deux j'irai faire un peu de sport je bosserai pas loin Et ca me fera du bien

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  2. Héhé moi aussi je m'y suis remise cette année. Heureusement j'ai mes parents et belle maman pour garder les lardons sinon mission impossible et papasim bien-sûr!!! J'ai envie de perdre mes kg de grossesse mais je ne vois pas bcp de résultat ��

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    1. Ca va venir, impossible que tu n'en tires pas de bienfaits.

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  3. C'est marrant que tu nous racontes ça, car moi aussi, j'ai une furieuse envie de reprendre le sport en ce moment! J'ai profité des vacances scolaires et du fait d'être chez mes parents pour aller courir, et ça m'a fait un bien fou. Chapeau en tous cas!

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    1. Ca me manque quand je ne peux aller à la salle, c'est dingue !

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  4. BLOGEUSE VIP ! Rien que ça ! j'adore !!!!!! :-D

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  5. Réponses
    1. Merci et bon week-end ! (j'espère que tu profites bien de ta belle cuisine !)

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  6. Vous voulez faire du sport mais vous avez pas de temps. Pourquoi vous ne faites pas un voyage sportif dans une région montagneuse pour vous détendre, profiter l'atmosphère fraise ainsi que pour faire du sport?
    Des régions de la Birmanie comme Hsipaw, Kentung, Kalaw sont des endroits appropriés pour les trekking

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    1. Difficile d'y aller régulièrement, plusieurs fois par semaine...

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